Refus de Groupe Blattner Elwin (GBE) de dialoguer avec les parties prenantes : Du couac dans la perspective d’une exploitation durable dans le développement de l’agro-industrie dans l’ancienne province de l’Equateur/RDC.

Le Groupe Blattner Elwin (GBE) vient de jeter l’éponge et décliné tout dialogue avec les parties prenantes dans le cadre des activités de l’exploitation de ses deux concessions (Lisafa et Ndeke) dans le territoire de Basankusu. Ce qui constitue une entorse dans la perspective d’une exploitation durable et participative des ressources naturelles qui intègre aussi bien les aspects écologiques et ne promeut pas la prise en compte des droits humains des communautés affectées par les activités des concessions concernées.

En effet, c’est depuis 2018 que le Groupe d’Action pour Sauver l’Homme son Environnement, GASHE en sigle, exécute le projet de Suivi communautaire des moteurs commerciaux de déforestation/dégradation des forets et les violations des droits humains (MCD). Dans sa méthodologie, le dialogue entre acteurs impliqués est l’approche idéale qui consiste non seulement à la documentation des pratiques abusives (monitoring) mais aussi donne l’opportunité aux acteurs concernés de participer à la vérification des alertes lancées par les observateurs communautaires afin de se retrouver au tour d’une table pour échanger et formuler des recommandations allant dans le sens de l’amélioration de la situation sur terrain pour une exploitation durable des ressources naturelles dans les provinces de l’Equateur et Mongala.

 Dès son implémentation, toutes les parties prenantes se sont impliquées et ont manifesté leur volonté pour améliorer les pratiques et le Groupe Blattner Elwin n’était pas du reste. Ainsi, à travers l’approche de dialogue, le climat de confiance s’est rétabli entre les différents acteurs et a permis à ce que chacune des parties puisse fournir l’effort en faveur d’une exploitation durable des ressources. C’est ainsi qu’on pouvait voire certaines recommandations formulées par les concessionnaires, les communautés locales, l’Etat ainsi que les organisations de la société civile fournir d’efforts pour les appliquer. Grâce à cela, on enregistre le changement visible dans ces concessions précitées.

A titre illustratif : l’augmentation de la production due à la diminution des vols de toutes natures dans la société ; baisse sensible de cas d’abus et violations des droits humains ; la relance des travaux  de finalisations des écoles et autres infrastructures communautaires ; la reprise progressive de dotation  des équipements de protection individuelle aux travailleurs ; Epuration des arriérées des salaires des travailleurs voire aussi la sauvegarde de plus 490ha des forêts de Tosoi jadis menacée d’être détruite ; l’intégration de quelques aspects de protection de l’environnement ainsi que le payement régulier de la taxe sur la surveillance de la police national congolaise à la DGRAD ; etc…

Telles sont les avancées du projet et qui ont été louées par toutes les parties prenantes tel qu’avait reconnu l’un des anciens Directeurs Généraux en retraite de CCP lors d’une réunion de dialogue à Basankusu : « Maintenant, il y a beaucoup d’avancées que ça soit du côté des communautés que de la société (…). On était tous ignorant de certaines choses surtout en ce qui concerne les questions environnementales. Cependant, nous espérons que nous allons travailler dans des bonnes conditions ; vu que GASHE nous a informé sur des réformes en cours concernant des aspects de protection de l’environnement dans l’exploitation agroindustrielle ».   

Nonobstant ces résultats louables liés à cette approche du projet, le concessionnaire se résigne et refuse de collaborer avec les parties prenantes pour maintenir cet élan et faire en sorte que d’autres recommandations qui restent en sou ffrance trouvent des solutions au profit de tous sous prétexte qu’il se réduire en se retrouvant en réunion avec des gens qui ne sont pas de son calibre. Ce qui contraindrait le projet à adopter une autre méthodologie face à cet obstacle.

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2 Commentaires

  1. Le concessionnaire a peut être des choses à craindre. La question de salaire des travailleurs n’a toujours pas été résolu. A suivre.

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