LE DIALOGUE MULTI-ACTEURS : Une approche prônée pour le suivi communautaire de l’exploitation forestière et Agro industrielle

Dans le cadre de la mise en œuvre de la deuxième phase du projet « Suivi Communautaire de Moteurs Commerciaux de Déforestation » (MCD), le Groupe d’Action Pour Sauver l’Homme et son Environnement a organisé des réunions de dialogue dans les territoires d’Ingende, Bolomba, Bikoro et Basankusu.

Ces rencontres ont offerts une plateforme aux parties prenantes pour discuter des illégalités liées à l’exploitation forestière et aux violations des droits humains, telles que documentées par les communautés locales dans les concessions de Somifor, Cokibafode, CCP Lisafa et CCP Ndeke. L’objectif était de formuler des recommandations visant le changement des pratiques illégales de ces concessions et de mettre en place des comités de suivi des recommandations, dans le but de réduire la destruction des forêts tropicales et mettre fin aux violations des droits humains perpétrées à l’encontre des communautés locales.

Rappelons que l’approche du dialogue a été introduite lors de la première phase du projet MCD, qui s’est déroulée de 2018 à 2022. Cette approche permet aux parties prenantes de se réunir et de réfléchir ensemble à des moyens de réduire la déforestation et la dégradation des forêts résultant des activités d’exploitation forestière et agroindustrielle.

Prenons par exemple le cas de la réunion de dialogue qui s’est tenue dans le site d’Itipo, territoire de Bikoro. Cette réunion a permis de relever plusieurs problématiques, notamment :

1. Le problème de localisation de l’aire de coupe de l’entreprise SOMIFOR, où le lieu en cours d’exploitation ne correspond pas à celui indiqué dans la carte d’exploitation.

2. Trois villages qui ont été récemment exploités n’ont pas été mentionnés dans le document de planification PGP (Plan Général d’Aménagement).

3. Des activités d’exploitation forestière se déroulent dans une zone de développement rural (ZDR), ce qui pose des questions quant au respect des lois et réglementations en vigueur.

4. Des arbres de diamètre insuffisant sont abattus, ce qui soulève des inquiétudes quant à la préservation des ressources forestières.

5. Le problème de l’engagement des fils du terroir par l’entreprise SOMIFOR, ce qui peut affecter négativement les relations avec les communautés locales.

6.  Absence de marteaux forestier ;

7. Absence des équipements de protection individuelle pour les travailleurs et beaucoup d’autres pratiques illégales liée à la technique d’exploitation et aux violations des droits Humains…

De telles alertes mises en évidence lors du dialogue soulignent l’importance de cette approche collaborative pour identifier les problèmes actuels et formuler des recommandations concrètes visant à améliorer les pratiques des entreprises forestières et agroindustrielles. Le dialogue offre une chance unique de résoudre ces problématiques afin de préserver les forêts tropicales et de

« Je trouve que le dialogue est la meilleur approche pour résoudre les problèmes entre la société et les communautés locales, je prends en comptes les recommandations et je ferai rapport à mon patron. Il est temps de marcher en harmonie avec la loi sur l’exploitation et sur les droits humains. » A déclaré  Mr Dipon SAMBI, technicien forestier, superviseur de la société somifor et  représentant de ladite société au dialogue.

Rappelons que ce projet s’exécute par le Groupe d’Action pour Sauver l’Homme et son Environne, GASHE en sigle,  sous l’appui financier de Rainforest Foundation Norway, RFN en sigle.

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